pRiNT, d'où ça vient?
# comprendre la nature et les ambitions du projet
# au travers de son évolution
- contexte initial:
- Dijon, courant 1997: il est un collectif nommé
maloka, autour duquel se tissent moult pratiques militantes et
contre-culturelles. De l'organisation de concerts non-profit (dans
l'éthique du "Do It Yourself), les
activités du collectif se multiplient, pour connecter la musique
indépendante à des réflexions et pratiques
politiques: fêtes de rue, manifestations anticapitalistes,
organisation d'un repas végétalien hebdomadaire et d'un
infokiosk rempli de lectures et musiques alternatives, actions directes et
production d'une feuille d'information gratuite...
- Autour de ces nombreuses activités, se dessinent divers
collectifs ("pour des villes sans voitures", "groupe féministe"
"scalp", "anarchist black cross", etc.), qui approfondissent chacun un ou
plusieurs sujets, et créent le besoin d'une communication
élargie.
prémices:
-
Fin 97, le site malokarézô (http://www.chez.com/maloka) fait son
apparition, pour étendre l'effort de diffusion au monde
électronique.
- D'abord timide, l'initiative tend vite à s'étoffer, et
devient une façade active du militantisme alternatif dijonnais, au
travers, notamment, d'une liste de diffusion qui couvre les divers
événements militants: la malokaliste.
évolution:
- A mesure que le site prospère, l'activité
informatique se développe dans ce microcosme libertaire, par
l'usage intensif de traitements de texte et autres programmes de
mise en page, et, plus timidement, de l'internet.
- Ces nouveaux usages lèvent petit à petit les
réticences, entraînent un début de
réflexion sur ces outils...
- ...qui permettent les premières rencontres avec le mouvement
des logiciels libres, qui séduit immédiatement par ses
idées, mais s'avère alors trop dur d'accès pour
être massivement déployé dans un milieu qui reste
assez rétif aux questions informatiques.
- C'est aussi le moment d'une prise de conscience des dispositifs de
surveillance sur internet, et de l'usage naïf et largement inconscient
qu'en a alors la communauté. L'idée de
"sécurité informatique" fait son apparition.
- Forts de toutes ces découvertes, quelques individus se lancent
dans l'aventure, et pensent à formaliser ce nouvel engagement, tout
en le vulgarisant et le disséminant.
départ:
-
En octobre 01, le congrès "connect" à Zurich met le feu
aux poudres, par la rencontre avec des projets similaires
témoignant de leurs expériences pratiques, et leurs premiers
pas souvent "timides".
- Print prend alors forme au Pamplemousse, lieu de vie
squatté et autogéré par 7 habitants, parmi lesquels
plusieurs "printeurs", qui définissent alors les premiers objectifs
du projet:
- utilisation consciente des ordinateurs: sortir le milieu
libertaire local de l'ornière du logiciel propriétaire,
sensibiliser à la sécurité informatique contre
l'état policier,
- positiver l'utilisation des ordinateurs: instrument de
travail, mais aussi de communication alternative efficace, voire
d'épanouissement et de création, à travers la
découverte des contre-cultures informatiques (scenes démo,
commodore 64, ascii art, etc.)
- politisation du rapport à l'informatique: élargir
les luttes actuelles aux champs électroniques, mais aussi
partir du support informatique pour ouvrir des perspectives de
réflexion nouvelles.
croissance:
- Print attire quelques geeks déjanté-e-s isolé-e-s,
commence à s'afficher haut et fort, élargissant ses objectifs
à une communication sur "l'extérieur", autour des principaux
axes suivants...
- Promotion, dissémination et pratique des logiciels
libres, de l'échange de savoirs, de la
récupération et du bidouillage.
- Articulation du technique et politique, en amenant geeks et
révolté-e-s à se rencontrer.
- ...et mène des actions:
transition:
- Mars 2002: malgré le réaménagement total
et la réhabilitation de la maison, en plus des diverses
activités menées pendant plus d'une année, le
Pamplemousse est condamné à l'expulsion (qui a finalement
lieu en juillet 02, voir le compte-rendu ici). PRINT
doit alors déménager:
- Après un crochet par le Local Libertaire (rue Jeannin), PRINT
s'installe à l'Espace Autogéré des Tanneries. La
stabilité du lieu entraîne un regain d'énergie, et les
événements publics se succèdent, avec, à plus long
terme, de nouveaux projets:
- un espace "open access": pour permettre un accès
permanent, libre et non-marchand à l'internet; en d'autres
termes, un cybercafé squatté, sur le mode de ce qui se
pratique dès à présent au sein du réseau
plug'n'politix (voir plus loin).
- une diversification des engagements et activités:
moments de découverte, install-parties, ateliers d'initiation,
mais aussi conférence/débats, café cyber, support
technique d'actions, relais de diffusions indymedia, etc.
aujourd'hui
- PRINT continue sur sa lancée, pense sans cesse à de
nouveaux projets, tout en tentant de péréniser ceux
entamés (construction d'une salle d'activités informatiques,
rien que ça!)
- A suivre... en participant! :)
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